Malgré les efforts de nombreux États pour rendre gratuit l’accès à l’éducation, les cas
d’abandon ne cessent d’augmenter. Les organismes officiels enregistrent des taux
d’abandon inquiétants qui, à la longue, ont des répercussions sur l’économie
mondiale. Bien que ces taux connaissent une baisse, les causes principales de ces
abandons restent inchangées.
L’accès à une éducation de qualité est l’un des droits fondamentaux de l’homme.
Bien qu’il soit inscrit dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, ce
droit n’est pas effectif dans plusieurs régions du monde. De nombreuses raisons
expliquent cette violation, l’une des plus récurrentes étant l’extrême pauvreté.
La précarité représente un frein à la scolarisation des enfants et adolescents. Les
parents ne disposent pas des moyens financiers suffisants pour assurer sur le long
terme les dépenses scolaires. En effet, plus l’élève atteint une classe supérieure,
plus les dépenses augmentent.
Les familles pauvres peinent à se nourrir, à dormir sous un bon toit et à avoir accès
aux soins de santé. Elles préfèrent déscolariser très tôt leurs enfants pour réduire les
charges. Ces derniers sont soit affectés aux travaux champêtres ou à l’apprentissage
d’un métier pour les plus chanceux, soit placés en échange d’argent.
Les grossesses en milieu scolaire sont généralement à la base de l’interruption
scolaire de nombreuses jeunes filles. Ce phénomène s’observe plus dans les écoles
secondaires.
La maternité précoce oblige les jeunes élèves à interrompre définitivement ou
temporairement les études en raison des problèmes de santé ou suite aux pressions
sociales ou moqueries. Si elles sont issues de milieux défavorisés, la charge mentale
devient énorme, car la précarité s’aggrave avec l’arrivée d’un bébé. Les plus
résilientes poursuivent leurs études après l’accouchement, mais avec un certain
retard.
Malgré les nombreuses mesures mises en place pour diminuer le taux d’abandon
scolaire dû aux grossesses précoces, ce phénomène demeure toujours. Les
mesures prises visent à sensibiliser les jeunes filles sur les risques d’une sexualité
précoce, sans protection et sur l’importance de pratiquer l’abstinence.
Le faible niveau scolaire est un mal évident qui entrave la réussite des élèves. Il se
justifie d’abord par l’insuffisance du corps enseignant. Les élèves sont souvent
entassés dans des salles de classe et ne sont suivis, pour la plupart, que par un seul
enseignant. Ce dernier n’arrive pas toujours à pouvoir encadrer, suivre et relever le
niveau de la totalité des élèves.
Ceci rend la compréhension difficile à certains et provoque une accumulation de
lacunes. Un élève ayant un niveau scolaire faible passe généralement par plusieurs
états :
la démotivation,
la perte de confiance en soi,
les échecs et redoublements,
le désintéressement
Le manque de niveau fragilise les élèves et finit par les éloigner définitivement de
l’école, soit volontairement, soit sur insistance des parents.
Le manque de soutien des parents dans l’accès à l’éducation est également une
cause récurrente. Elle se justifie par l’ignorance de l’importance d’une éducation de
qualité.
Dans certaines régions, de nombreux parents ne saisissent pas pleinement les
avantages de scolariser les enfants. Jouant un rôle essentiel dans l’éducation de ces
derniers, ils sont censés les motiver, veiller à la régularité scolaire et entretenir des
échanges avec les responsables éducatifs des enfants.
Le désintéressement parental se manifeste par une indifférence vis-à-vis du parcours
scolaire de l’apprenant et une absence de suivi. Ceci fait que l’élève n’arrive pas à
disposer des matériels scolaires comme les fournitures et livres au programme,
créant ainsi un énorme retard.
Le désengagement des parents démotive les élèves et les pousse à interrompre les
études. Ils sont privés d’appui moral et financier pouvant favoriser leur réussite
scolaire.
L’abandon scolaire est lié à de multiples causes. Les actions mises en place pour
lutter contre ces facteurs doivent être renforcées ou actualisées pour assurer une
réussite éducative aussi bien pour l’avenir des élèves que pour celui de la société.
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