De nombreuses organisations œuvrent pour venir en aide aux personnes vulnérables
dans le but de soulager leurs douleurs. Des secours humanitaires sont mis en place
pour améliorer les conditions de vie et renforcer la solidarité. Mais comment être sûr
que ces actions sont efficaces et que les destinataires sont soulagées avec le
temps ? Voici quelques clés pour une évaluation efficace et durable.
Pour toute intervention humanitaire, il est nécessaire de définir des indicateurs de
mesure. Ils ne peuvent être dégagés qu’après avoir formulé des objectifs.
La formulation d’objectifs en matière d’aides humanitaires consiste à énoncer la
finalité ou les résultats à atteindre à la fin du projet. Améliorer l’accès à l’eau potable
dans cinq villages, faciliter l’insertion professionnelle d’un certain nombre de femmes,
rendre l’éducation gratuite aux enfants de 3 à 10 ans dans une localité précise,
subventionner les frais de soins de dix handicapés, sont des objectifs parmi tant
d’autres.
En fonction du contexte de l’aide, il est important de définir clairement le ou les
objectifs spécifiques. Ceci permet d’identifier les indicateurs de mesure qui vont
permettre d’évaluer chacun de ces objectifs. Les indicateurs quantitatifs aident à
connaître l’ampleur du projet (chiffres, pourcentage) tandis que les indicateurs
qualitatifs aident à percevoir les ressentis des bénéficiaires après l’intervention.
Avant de commencer un projet humanitaire, il est important de faire un état des lieux
de la situation. Encore appelée étude de référence, cette maîtrise de la situation de
départ permet de connaître les besoins, d’identifier les personnes vulnérables et de
savoir les écarts à combler.
Par exemple, pour un programme d’accès à l’eau potable, il faut chercher à connaître
les habitudes des bénéficiaires dans ce secteur. Il s’agit de la qualité d’eau à leur
disposition, les différentes sources, la distance à parcourir pour s’en procurer, etc.
Cette étude préalable aide par la suite à établir une comparaison réelle entre la
situation avant l’intervention et celle d’après. Elle permet aux acteurs humanitaires
d’apprécier l’impact de leur projet. Elle confère à l’évaluation d’impact une certaine
fiabilité et une crédibilité incontestable.
Une aide efficace va au-delà de la distribution : elle s’inscrit dans un processus qui
inclut un suivi après intervention. Il consiste à vérifier l’impact des changements dans
la vie des bénéficiaires. L’objectif est de vérifier si les objectifs fixés sont réellement
atteints et s’ils impactent positivement le quotidien des sujets ayant bénéficié de
l’aide.
Le suivi post-intervention peut se faire à travers :
des enquêtes périodiques,
des entretiens individuels ou en groupe,
des observations à travers des visites sur le terrain,
etc.
Ces méthodes favorisent les échanges entre les bénéficiaires et les acteurs
humanitaires. Elles permettent de collecter des informations et de vérifier si le
manque est effectivement comblé ou si l’intervention a fait naître d’autres difficultés.
Elles offrent une meilleure lecture des conséquences sociales et psychologiques des
aides et sur la façon dont les bénéficiaires les vivent. Toutes ces données peuvent
être collectées et analysées à l’aide d’outils numériques afin d’améliorer la qualité de
l’évaluation.
Mesurer la portée des aides humanitaires permet d’ajuster continuellement les
programmes d’intervention pour répondre aux besoins réels des bénéficiaires.
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